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grande prudence, car il peut dépasser l'apex de la racine
et provoquer de la périostite.
Nous venons de voir que tous les moyens que nous
avons proposés pour détruire la vitalité de la pulpe sont ou
bien d'une application très douloureuse ou bien infidèles
et souvent très nuisibles aux autres tissus des dents. Au
contraire, les composés oxygénés de l'arsenic, auxquels
on doit ajouter l'arséniure de cobalt, employés judicieu-
sement et corrigés par des adjuvants appropriés sont
d'une utilité incontestable et à peu près les seuls usités
aujourd'hui.
Acide arsènieux. — C'est l'agent destructeur de la
pulpe par excellence.
L'arsenic fut introduit pour la première fois dans la
r
pratique dentaire par le D John Spooner de Montréal
en 1835. Au début, il fut combattu à outrance, personne
ne voulait en entendre parler, mais peu à peu il entra
dans la pratique journalière du plus grand nombre des
praticiens.
Arkovi en Hongrie s'est occupé beaucoup de la ques-
tion et le D Combe a publié en 1879 une thèse remar-
r
1
quable sur le sujet ; mais le travail le plus complet qui
ait été fait est celui du D r Foster Flagg, professeur à
l'Ecole dentaire de Philadelphie.
Avant de passer à l'étude détaillée de ce corps, exami -
nons quel est son mode d'action sur les tissus vivants en
général et sur la pulpe en particulier.
On a discuté longtemps pour savoir de quelle manière
1
A. Gombe, De Cacide arsènieux, dans ses applications à la
thérapeutique de la carie dentaire, th. de Paris, 1879.