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stance environnante, mais dont l'action, n'étant pas assez
brutale pour être inévitable, varie selon qu'il rencontre
dans son chemin des tissus plus ou moins résistants et des

conditions plus ou moins favorables à la réalisation de ses
effets. Dans une masse de cellules naturellement cadu-
ques, telles que celles de l'encéphaloïde, il anéantit subi-

tement les actes vitaux, tandis que, dans un tissu abon-
damment pourvu de capillaires sanguins, l'arsenic,
rapidement emporté par la circulation, n'a pas le temps

de s'accumuler en quantité suffisante pour frapper de
mort les éléments histologiques qui, d'ailleurs, mieux

nourris, résistent davantage à la destruction.
« En définitive, l'escarre produite par l'arsenic est une
sorte de momification plus voisine de l'état asphyxique de
la substance cérébrale, au début du ramollissement par

oblitération artérielle, qu'elle ne l'est de la masse informe
et anhiste laissée par la potasse ou par un caustique chi-

mique d'une égale violence. »
Le D r Foster Flagg a fait, en 1868, des expériences
très concluantes sur des grenouilles.

Voici le résumé de ses observations.
« Après une heure environ d'application d'acide arsé-
nieux sur la patte d'une grenouille, il se produit une

augmentation très notable de la circulation capillaire, d'où
résultent de la congestion et de l'inflammation.
« Au bout de quatre à six heures, il y a rougeur,

gonflement et douleur; cet état ne peut se terminer que
par résolution ou par suppuration et mortification de la

partie infectée. Si, à ce moment, on enlève le médicament
et qu'on pratique un traitement antiphlogistique (eau
froide, repos, etc.), les parties reviendront à leur état

C. R.
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