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« 4° N'appliquer des escarotiques sur une dent dont on
veut détruire la pulpe qu'autant que la racine est pleine-
ment développée, et que l'ouverture de l'extrémité de
cette racine est réduite à son diamètre définitif. »
Passons à l'examen des différents caustiques proposés
pour la cautérisation de la pulpe.
Il y a une cinquantaine d'années, on se servait du
cautère ordinaire ou du cautère potentiel (soude,'
potasse).
Mais ces deux derniers corps, à cause de leur grande
solubilité peuvent fuser au voisinage de la dent et
produire des désordres graves du côté de la gencive,
des joues et du larynx.
Le cautère dont se servaient les praticiens d'alors con-
sistait en une tige métallique mince, chauffée au rouge, et
plongée, éteinte pour ainsi dire, au milieu de la pulpe. On
trouve encore aujourd'hui des malades qui se souviennent
avoir eu des dents traitées ainsi. Mais c'est une opération
très douloureuse ; car la tige, à cause de sa minceur, se
refroidit très rapidement, avant même qu'elle soit arrivé ï
au contact de la pulpe.
Aujourd'hui, lorsqu'on veut employer le feu, on se sert
du cautère électrique formé d'une anse galvanique à fil
très fin et dont la haute température est incessamment
entretenue par le passage du courant électrique. Ce pro-
cédé a sur le précédent l'avantage d'être plus rapide et
moins douloureux, plus rapide en ce sens qu'une seule
application suffit, et moins douloureux en raison de sa
haute température.
On a employé le nitrate d'argent, mais son action est
trop superficielle et n'est pas suffisante pour cautériser la