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en totalité sans douleur. — La mortification de la pulpe
s'est arrêtée à l'apex et il ne reste plus aucun débris ni
dans Ja chambre pulpaire ni dans les canaux radiculaires.
Il faut toujours attendre que l'inflammation réactive qui
suit l'extirpation de l'organe pulpaire ait disparu ; et l'on doit
éviter qu'aucune substance septique ne s'introduise dans
les canaux radiculaires; car le périoste pourrait en pâtir.
Les racines doivent donc être obturées d'une manière
provisoire avec des substances appropriées; celle dont on
s'est servi le plus souvent est la créosote qui non seule-
ment est antiseptique, mais qui cautérise encore les débris
pulpaires qui auraient pu échapper à l'action de l'acide ar-
sénieux. Mais la créosote coagule la lymphe qui arrive par
le foramen, et cette lymphe en se durcissant forme une
sorte de bouchon qui obstrue l'extrémité de la racine. Ce
bouchon est destiné à se résorber et cela ne s'accomplit
pas sans qu'il y ait un peu d'inflammation; c'est pour-
quoi il vaut mieux remplacer la créosote par une autre
substance.
L'iodoforme qui lui a été préféré est porté dans les
canaux au moyen de mèches imbibées d'alcool ou de
glycérine. On s'est servi aussi du sublimé à 2 pour 500
de l'acide phénique à 8 0/0, de l'eucalyptol, de l'essence
de cannelle, de l'eugénol, etc. Lorsqu'on soupçonne qu'il
reste quelques débris pulpaires; on peut employer l'iodo-
forme mélangé à la créosote ou de préférence au gaïacol
qui achève la cautérisation des derniers vertiges de la
pulpe.
Pour faire ces pansements, on se mettra à l'abri de
l'humidité, c'est-à-dire qu'on appliquera la digue toutes
les fois qu'il sera possible de le faire. On séchera d'une