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« La cliente non prévenue sur les suites de cette application n'y
prit garde et avala en mangeant le tampon.
« Aussitôt, elle se trouva dans un état très grave. M. Massola
appelé, constata des selles riziformes, des vomissements multiples,
des crampes violentes à l'épigastre, en un mot, tous les symptômes
de la cholérine moins la cyanose, mais instruit sur la visite chez
le dentiste, il examine la bouche et trouve une escarre sur la

gencive contiguë à la dernière molaire cariée...
« Il soupçonne l'ingestion du pansement, s'assure du fait et insti-
tue un traitement ad hoc. »

Les suites de cet empoisonnement furent ainsi entravées (Société
médicale de Ghambéry).






Observation II

Ingestion dans l'estomac, d'un pansement arsenical. Phéno-
y
mènes graves d empoisonnement . Guérison. — (Commu-
niquée à M. le D r Magitot par leD r Château.)




Je donnais [des soins à un jeune abbé qui faisait une station à la
Bourboule.il était en traitement depuis cinq ou six jours et pre-
nait chaque jour un bain et un verre et demi d'eau minérale de la
Bourboule en trois fois. Il absorbait donc environ 6 milligrammes
d'arséniate de soude par jour. La tolérance s'était parfaitement
établie chez lui et le traitement se faisait sans encombre ni dégoût.
C'était la seconde année qu'il venait à la Bourboule et l'année
précédente la tolérance avait été parfaite chez lui.
Or, le cinquième ou le sixième jour de sa seconde saison, il fut
pris d'une crise de dents épouvantable.
La maîtresse de l'hôtel où il logeait et qui croyait avoir quel-
ques connaissances sur l'art dentaire (son fils était apprenti méca-
nicien chez un dentiste) lui fit un pansement avec une poudre
blanche qui probablement était de l'acide arsénieux, quoiqu'elle ne
voulût pas l'avouer.
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