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faible, on laissera le pansement peu de temps en place.
Dans les dents petites et courtes, dont les canaux sont
très étroits, la mortification de la pulpe est lente ; dans

les grosses molaires, elle est assez rapide. La cautérisa-
tion est donc en rapport avec le volume de la dent. Les
canaux palatins sont plus vite cautérisés que les canaux

buccaux ; les canaux postérieurs que les antérieurs et les
canaux des incisives centrales que ceux des incisives
latérales.

S'il se forme une escarre dans le cours de l'opération et
que l'on retrouve de la sensibilité au-dessous de cette
escarre, on doit l'enlever et appliquer un second panse-

ment arsenical.
Dangers de Vacide arsénieux. — Les observations
de Foster Flagg prouvent que les pansements arsenicaux

peuvent rester très longtemps en place sans que la
mortification dépasse l'apex de la racine. Dans un cas cité
par cet auteur, le pansement est resté en place un an et

trois jours, temps après lequel la dent fut traitée avec
succès. L'acide arsénieux n'est dangereux que dans les
dents où le foramen est largement ouvert par suite de la

calcification incomplète de l'organe ou dans les dents de

lait.
L'arsenic ne devient redoutable que dans les cas où il
sort de la cavité et où il vient fuser vers la gencive. C'est
surtout dans les cavités proximales que cet accident est à
redouter. Si la cavité de la carie s'étend jusqu'au-dessous

de la gencive, un coton trempé soit dans la créosote, soit
dans l'acide phénique doit être placé dans l'interstice des

deux dents. Non seulement ce coton empêche la sortie du
pansement arsenical, mais encore il écarte les dents et
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