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FONTE DE L'OR. 71
les poids proportionnels de 22 carats, 2 carats, 1 carat et 1
grain carat, mais le système décimal est très-simple, et la con-
version de ses poids n'offre aucune difficulté (1). »
Fonte de l'or. — [Comme nous l'avons déjà dit, l'or, non
allié à un autre métal ou à l'état pur, tel rjue celui que donne
l'affinage dont nous venons de parler, est trop mou pour ser-
vir de base de support aux dents artificielles, aussi faut-il né-
cessairement le combiner à quelque autre métal pour lui
donner plus de dureté. L'argent et le cuivre sont les alliages
que l'on emploie le plus souvent. Beaucoup de dentistes pré-
fèrent le premier, dans l'idée erronée qu'il facilite moins que le
cuivre l'altération de l'or. Cette opinion ne trouve d'appui ni
dansles faits, ni dans l'expérience. L'or, allié au cuivre, à moins
de se trouver en proportion tellement faible qu'il devienne com-
plètement impropre aux usages dentaires, résiste à l'action
des acides aussi énergiquement que l'alliage à base d'argent,
et le premier rend l'or beaucoup plus dur que le dernier. De
plus il permet de le polir beaucoup mieux, et il lui fait pren-
dre un fini bien supérieur. Lors donc qu'on n'allie que l'un de
ces deux métaux, le cuivre peut être regardé comme préférable
à l'argent.
L'or employé pour les usages de la mécanique dentaire par
la plupart des praticiens est beaucoup trop impur pour le but
à atteindre, puisqu'il n'arrive qu'à 18 carats de fin, et qu'il
tombe parfois à 14. A ce dernier titre; il est altéré dans sa co-
loration par les sécrétions buccales, il communique à la bou-
che un goût désagréable, et devient cassant après un séjour de
quelques années. La plaque destinée à servir de support aux
dents artificielles ne doit jamais descendre au-dessous de 20 ca-

(l) Parmi les récentes conquêtes de la science, il en est une, la méthode
spectrale, qui, suivant M. Lockyer, peut servir à l'analyse chimique des
alliages dans des conditions de précision vraiment inespérée. On arriverait
ainsi, pour les alliages des métaux précieux, à déceler en quelques se-
e
condes la présence de l/100(;0 de métal étranger. (Lettre lue à l'Académie
des sciences, le 8 juin 1873.) (Note du trad.)
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