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MANIÈRE DE PRENDRE L'EMPREINTE. 239
probablement que ce défaut provient de quelque affection
syphilitique du larynx telle que l'ulcération de l'épiglotte, ou
de l'une ou des deux cordes vocales; de l'adhérence des deux
cordes vocales l'une à l'autre dans une portion de leurs bords
libres, ce qui gêne l'émission des sons ; enfin il peut encore
y avoir, comme l'a montré le docteur Morell Mackenzie, une
paralysie de quelques-uns des muscles du larynx, déterminée
par la pression de cicatrices ou la lésion d'un filament nerveux.
Si je cite cette dernière cause, c'est pour expliquer comment,
dans certains cas, on ne réussit pas à obtenir un succès com-
plet. Une autre condition qui affecte la voix, c'est la surdité
qui complique souvent ces cas et qui provient d'ulcération ou
d'obstruction par des excroissances de l'orifice des trompes
d'Eustache. On verra par certains exemples qu'il est absolu-
ment impossible de reproduire les conditions nécessaires à la
perfection de la voix et de l'articulation, les difficultés étant
même plus grandes que dans les divisions congénitales du pa-
lais.
Manière «le prendre l'empreinte. — Il arrive parfois que
l'ouverture de la bouche est contractée à un degré extrême,
soit par l'action d'anciennes cicatrices, soit à la suite de plaies
par armes à feu. Cette contraction peut entraîner l'impossi-
bilité de faire sortir de la bouche en une seule fois l'empreinte
complète du palais.
Pour triompher de cette difficulté, j'ai fait construire un











Fis;. 131.


porte- empreinte ayant la forme indiquée dans la figure 131,
c'est-à-dire encore celle d'une cuiller, mais composée de deux
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