Page 248 - My FlipBook
P. 248
OBTURATEURS.
ou attirée en bas d'un côté et se mettant presque en contact
avec les piliers du voile ; d'autres fois elle était tendue en avant
et en bas et s'attachait par de fortes bandes de nouvelle for-
mation aux côtés de la base de la langue. Dans des cas rares,
j'ai constaté une division du palais ne s'accompagnant que
d'une perte de substance assez faible pour que les deux moi-
tiés de la fissure, tombant dans le pharynx, produisissent par-
fois une grande irritation en venant en contact avec l'épiglotte
;
enfin j'ai vu le voile du palais complètement détruit. Dans la
condition du palais que nous décrivons en ce moment, l'exa-
men à l'aide du rhinoscope fera voir généralement une des-
truction considérable sinon totale de l'ouverture des narines
postérieures, ou pour parler plus correctement, de la cloison
des cavités naso-pharyngiennes. On constatera une grande
réduction dans la hauteur de cette cloison, la portion supé-
rieure de l'espace présentant dans son ensemble de nombreux
points de ressemblance avec la division congénitale du pa-
lais.
Au-dessus du pourtour de la fissure et naissant des parties
latérales du pharynx, on trouve fréquemment des masses char-
nues etnodulées; parfois elles ont l'apparence de polypes avec
lesquels on serait assez volontiers tenté de les confondre. Ce
ne sont toutefois que de simples productions syphilitiques
qu'il suffit d'avoir une fois soigneusement examinées pour
être à même de les reconnaître facilement à leur dureté au
toucher et à leur consistance générale.
Si j'en juge d'après les cas que j'ai traités, la perforation
du voile du palais est plus fréquente que celle de la voûte pa-
latine, tandis que la division congénitale de ces deux par-
ties à la fois s'observe plus souvent que les deux premières.
Il importe d'ajouter que, quelquefois, après avoir ramené
le palais à un état qui permet au patient de parler d'une ma-
nière distincte au point de vue de l'articulation, la voix n'en
conserve pas moins un timbre extrêmement désagréable. Si
l'on examine la gorge avec le laryngoscope, on constatera