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à grosses serrations et ampute rapidement la pulpe en

évitant de la lacérer. La douleur est nulle ou du moins
très bien supportée la cavité est détergée au moyen d'un
;
coton trempé dans une solution antiseptique et les parois
de la cavité sont alors nettes et régulières. Ceci fait, Herbst
prend de l'étain en feuilles qu'il froisse et dont il fait une

boulette puis au moyen d'un brunissoir, il tasse soigneu-
;
sement cet étain dans le fond de la cavité et le brunit sans
comprimer les extrémités radiculaires. L'étain est destiné

à fermer hermétiquement l'entrée des canaux pulpaires et
exerce en même temps une action thérapeutique très mar-
quée sur les tissus dentaires. Herbst fait une obturation
sur l'étain et la pulpe dentaire qui est restée dans les

canaux se dessèche, se momifie en quelque sorte et ne
donne lieu à aucune suppuration si l'opération a été pra -

tiquée d'une façon parfaitement aseptique.
Encore plus que pour les dents obturées, d'après les
autres procédés, la dent antagoniste ne doit pas venir

toucher la dent traitée; car il se produit souvent de petites
poussées de périostite qui cèdent en général assez facile-

ment à l'application sur la gencive d'un mélange de tein-
ture d'iode et d'aconit. L'opération réussira d'autant plus
qu'on se sera entouré des soins les plus minutieux.

Herbst a substitué i'or en feuilles à l'étain, ce qui n'est
qu'une légère modification de la méthode primitive. Cet
auteur conseille pour déterger la cavité l'emploi du
peroxyde d'hydrogène ; mais ce corps est d'une prépara-

tion très difficile et il est préférable de se servir des sels
de mercure que l'on se procure très facilement et qui don -

nent les mêmes résultats.
M. le professeur E. Métrai modifie la méthode de Herbst
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