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ESSAI DES ALLIAGES D'OR. 59

variété de quartz jaspe noir et compacte) et un peu d'acide
nitrique, d'une densité de i, 20 environ. L'opération consis-
tait à faire sur la pierre de touche une trace de quelques mil-
limètres de longueur en y frottant quelque partie anguleuse
de l'échantillon a examiner; mais, comme dans les articles de
joaillerie, la surface est souvent « colorée», comme on dit en
langage technique, et par conséquent plus riche, on commen-
çait par user quelque peu la partie que l'on voulait examiner
sur une surface rugueuse, avant de faire cette ligne d'épreuve
sur le quartz. L'essayeur prenait alors une ou deux aiguilles
dont la qualité se rapprochait, suivant son appréciation, de
celle de l'échantillon. Il les passait sur la pierre de touche,
puis mouillait les traces ainsi produites avec l'acide nitrique
porté à l'aide d'une barbe de plume. L'acide dissolvant le cui-
vre prend une teinte verte plus ou moins foncée suivant la
proportion de l'alliage, et il reste sur la pierre une trace d'or
pur d'une épaisseur variable. Lorsque les qualités sont à peu
près les mêmes, l'action de l'acide ne diffère guère, sinon la
raie produite par l'aiguille de l'alliage le plus grossier sera la
plus attaquée, et l'expérience de l'opérateur, se guidant d'après
les particularités de la trace d'épreuve, lui indiquerait le tou-
cheau qu'il aurait à choisir pour la comparaison définitive, si,
dans le cas où l'on aurait fait plusieurs épreuves comparatives,
celui-ci n'avait pas encore été employé. Toutefois c'est là un
procédé par trop primitif et qui repose trop sur le jugement
de l'opérateur.
« Quant à l'essai positif de l'or, voici l'esquisse de l'opéra-
tion : on commence par peser très-exactement une quantité
déterminée de l'alliage à essayer puis on y ajoute un poids
;
d'argent pur s'élevant à deux ou trois fois le poids supposé de
l'or, et Ton soumet le tout à la coupellation avec une propor-
tion convenable de plomb à l'état de pureté. Le bouton ainsi
obtenu est alors aplati quelque peu à l'aide du marteau, puis
laminé en ruban. Ce ruban, recuit pour l'adoucir et roulé en
cornet, est alors prêt pour l'opération de départ qui consiste à