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AVANT-PKOPOS. 15

reconnaisse généralement l'importance, est une œuvre qui
malheureusement est encore assez mal comprise par la

majorité des praticiens. Souvent leur mauvaise applica-
tion cause à la bouche des dommages irréparables. Une
dent artificielle mal adaptée peut amener la destruction
des deux organes naturels adjacents, ou celle des dents

qui donnent attache à la pièce de prothèse ; et l'on a vu
parfois toutes les dents de la mâchoire supérieure se per-

dre par suite de la négligence de ces premiers désordres.
La pratique de la prothèse dentaire exige des connais-
sances en anatomie, en physiologie et en pathologie non

moins étendues que celles nécessaires au chirurgien den-

tiste. Il faut y ajouter l'habileté d'exécution et la parfaite
adaptation des pièces.

Il est des difficultés d'exécution dont nul autre que le
spécialiste expérimenté ne saurait se faire quelque idée.
Ainsi les pièces doivent être construites et appliquées de

telle sorte que le patient puisse les enlever et les replacer
avec facilité, tout en étant assujetties dans la bouche
d'une manière sûre et sans endommager les parties, avec

lesquelles elles se trouvent en rapport.

Mais la perfection du mécanisme n'est pas le seul élé-
ment de succès, souvent même elle n'est pas le plus es-
sentiel. Savoir quand il convient de laisser une racine ou
une dent juger de l'à-propos des crochets ou de la sim-
;
ple adaptation comme moyens de rétention de la pièce dé-
;
terminer si le cas réclame l'emploi de l'or ou de quelque