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14 AVANT-PROPOS.

à la « Chirurgie dentaire » de Tomes, que nous avons
publiée il y a quelques mois.

La part que prennent les dents à la beauté et à l'ex-
pression de la physionomie, leur nécessité pour la per-

fection de l'articulation et leur importance, par la facilité
qu'elles apportent à l'acte de la mastication, pour la santé
de tout l'organisme, expliquent facilement comment la

perte de ces précieux organes peut être considérée comme
une sérieuse affliction, et comment l'art a été appelé à in-

tervenir pour leur substituer des pièces artificielles. Telle
est la disposition des dents humaines à se détériorer, telle
est la négligence qu'on apporte à les conserver par les

moyens hygiéniques qu'il est aujourd'hui bien peu de
personnes qui arrivent même à l'âge adulte sans perdre
un plus ou moins grand nombre de ces parties. Heureu-

sement pour l'humanité souffrante, l'art est arrivé à une
assez grande perfection pour les remplacer par des appli-

cations artificielles qui ressemblent, à s'y méprendre, aux
organes naturels et qui peuvent tromper l'œil de l'obser-
vateur même le plus expérimenté. Les pièces de prothèse,

sans égaler complètement les œuvres de la nature, suffisent,
au moins dans une mesure considérable, à remplir les

fonctions des organes naturels. Quand elles sont ajustées
convenablement, elles se portent avec si peu de gêne, qu'au
bout de quelques semaines de séjour dans la bouche, le

sujet n'a pour ainsi dire plus conscience de leur présence.
La construction des dents artificielles, bien qu'on en