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20 PREPARATION DE LA BOUCHE.

bord interne de semblables racines sur lesquelles repose la cou-
11 esta propos de conserver les débris des
ronne artificielle .
incisives supérieures ou des canines, sauf les cas où une dent
adjacente aurait perdu sa racine ou serait malade d'une façon
incurable. Ces cas de rétention des racines présupposent la
présence d'autres dents, car, lorsqu'il ne reste que des chicots
dans la mâchoire, il faut les enlever. Enfin on doit encore les
extraire quand, tout en étant sains, ils sont une source d'irri-
tation pour la membrane muqueuse, ou lorsqu'ils n'en sont
recouverts qu'en partie.
Des dents très-ébranlées, sans être cariées, doivent être ex-
traites, celles dont la maladie pourrait se guérir d'une manière
permanente doivent être traitées comme des organes sains.
Toutes les dents saines seront conservées s'il en existe plus
de quatre à Tune ou l'autre mâchoire, à moins que des circon-
stances particulières n'en justifient l'extraction. Les cas de ce
genre sont si variés qu'il est impossible de poser à leur égard
des règles fixes; toutefois nous pouvons indiquer par quelques
exemples les principes qui doivent guider le praticien.
Deux, trois ou quatre molaires isolées dans la mâchoire
doivent être conservées surtout lorsqu'elles ont leurs dents an-
tagonistes. Elles ne compliquent pas la construction de la pièce,
et ne sauraient porter atteinte à son utilité; mais il importe de
ne pas les embrasser par des crochets, parce que tout le poids,
se trouvant en avant du crochet, fait porter sur les dents un
effort considérable. — Deux, trois ou quatre incisives restant
seules ne doivent être extraites que sur la demande du
patient ; en effet, ces dents, tout en compliquant le travail et
bien que capables de nuire dans une certaine mesure à la force et
à la beauté de la pièce, peuvent cependant être trop précieuses
pour justifier leur extraction. Les canines doivent être con-
servées, lorsqu'elles sont saines, non déplacées et libres de ré-
sorption alvéolaire, bien que leur présence puisse compliquer
considérablement le travail.
Dans les cas de protrusion de la mâchoire inférieure, il est