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EXPÉRIENCES DU PROFESSEUR W1LDMANN. 159

de caoutchouc en consistance pulpeuse que je môle intime-
ment et continue de la sorte jusqu'à ce que le tout soit réduit
en une masse parfaitement homogène. Quand on hroie la ma-
tière colorante dans de l'huile de lin, le caoutchouc se laisse
ramollir dans le naphte ou la benzine, et il se tassera bien,
parce que l'huile le rend adhésif; mais j'incline à croire que
l'huile, môme en faible proportion, altère la dureté et le poli
de la vulcanite.
« Une fois que les matériaux ont été bien mélangés, on
étend la masse sur une plaque de verre à l'aide d'une spatule,
et on la laisse ainsi jusqu'à ce que le dissolvant se soit éva-
poré.
« L'appareil qui m'a servi pour faire les mélanges suivants
consistait en une mollette et une plaque de verre pour le
broiement des couleurs et du soufre, une spatule, des flacons
à large orifice dans lesquels le caoutchouc se réduisait en con-
sistance gélatineuse, et un verre à vitre pour l'étaler après son
mélange avec les autres substances. Le caoutchouc que j'em-
ployai était du Para de la meilleure qualité et je me conformai
pour le temps et la température à donner à la vulcanisation
aux indications suivies pour la vulcanite rouge de la Compa-
gnie américaine (Amer. Hard Rubber Company)- »
<( Essai de la combinaison de caoutchouc avec du soufre
seul.

1. Caoutchouc 4 8
Soufre 24

(( Cette formule donne une vulcanite brun foncé, de
nuance variable suivant les différents mélanges le produit
;
obtenu était fort, compacte et souple, susceptible de recevoir
un beau poli. En le blanchissant dans l'alcool, sa coloration
se laissait ramener à celle du chêne foncé.
a 2. J'employai dans cette deuxième expérience du caout-
chouc qui n'avait pas été enfumé; cette gomme était trans-
lucide et presque incolore, n'ayant qu'une légère teinte paille.