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VULCANITE. 157

son nom est même à peu près oublié. Ce vice dépend de la
gutta-pereha, et il est tel qu'il suffit pour faire condamner
le caoutchouc sulfuré dans lequel on en peut soupçonner la
présence.]
Vuleanite. — Dans un livre dont la nature est d'être pu-
rement pratique, il n'est ni sage ni nécessaire de s'engager
dans l'historique de l'invention de chacune des substances qui
y sont traitées. Aussi laisserons-nous de côté les brevets, les
procès, les disputes et les ouvrages qui ont été publiés succes-
sivement sur la base de vulcanite, pour nous limiter de pré-
férence à l'étude de sa composition, de ses propriétés et de
ses usages.
[Comment cependant ne pas rappeler le nom de La Conda-
mine qui, en 1735, découvrait, à Cayenne, la gomme élas-
tique, exsudation du Siphonia cahuca, du ficus elastica, etc., et
celui de M. Charles Goodyear qui trouva les remarquables
propriétés de cette substance combinée avec une petite pro-
portion de soufre ?]
La vulcanite de toute façon la plus souple et la plus forte
est celle qui se vend sous forme incolore ou brune. C'est celle
qui contient la plus forte proportion de la gomme naturelle,
combinée avec l'une des formes diverses de soufre et qui n'est
altérée par l'association d'aucune matière colorante. C'estcette
variété de caoutchouc qui sert, on peut le dire,, à la confection
de toutes les autres.
La fabrication des différents caoutchoucs employés est un
secret conservé religieusement par les manufacturiers. Toute-
fois, grâce aux expériences du professeur ^Yildman (de Phila-
delphie), exposées par lui dans ses « Instructions in Vulcanite»,
nous sommes à même de nous faire une idée fort nette de la
composition et de la manière de traiter ce précieux produit
naturel.
« Le caoutchouc peut être associé au soufre et à la matière
colorante en le faisant passer à différentes reprises entre des
cylindres chauffés à la vapeur; ou bien on peut commencer
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