Page 155 - My FlipBook
P. 155
MANIÈRE D AJUSTER LES DENTS. 14o
rieures sont poussées en avant par la pression qu'elles ont à
supporter, on retirera un grand avantage en élevant l'articu-
lation au fond de la bouche, à l'aide du dentier artificiel, dans
une mesure suffisante pour soulager la pression exagérée qui
s'est exercée à la partie antérieure.
Lorsque les dents ont été adaptées au modèle et fixées sur
la plaque au moyen d'un mélange de résine et de cire, il faut
les essayer dans la bouche et faire immédiatement toutes les
modifications qui seraient nécessaires, parce qu'une fois sou-
dées, il serait difficile de les rajuster (1).
(1) [Les dents qui se montent sur plaques se fabriquent selon trois formes
différentes : les dents simples, les dents à gencives et les pièces section-
nelles. Ces dernières ont l'avantage de ne présenter que peu de jointures,
mais elles sont moins faciles à réparer et n'ont pas une application aussi
générale; comme les dents à gencives, elles ne conviennent qu'aux cas où
la résorption s'est étendue assez loin pour admettre l'excédant que présente
la gencive artificielle. Aux points de vue de la force, de la durée et de la
facilité de réparation, les dents simples sont supérieures aux autres; elles
s'adaptent aussi plus facilement à la plaque.
A quelque genre que l'on s'arrête, il faut user les dents avec les roues
de corindon, de manière à arriver à une adaptation parfaite et les disposer
sur la plaque, de telle sorte que, dans les dentiers complets, elles rencon-
trent au même instant les organes correspondants dans toute l'étendue de
l'arcade et que, dans les séries partielles, les dents naturelles touchent leurs
antagonistes plus énergiquement que les dents artificielles. On obtient ces
résultats à l'aide d'une articulation exacte.
Lorsqu'on dispose les dents d'une série complète soit pour un dentier
supérieur, soit pour les deux mâchoires, il faut ajuster les molaires de façon
que les tubercules internes ou palatins se rencontrent avant les tubercules
externes, autrement la pression ferait jouer la plaque et la relâcherait.
Pour la même raison, les molaires et les bicuspides supérieures ne doivent
pas se poser de manière que la force de la mastication porte en dehors de
la crête alvéolaire. On aura encore soin de laisser un petit espace entre la
dernière dent de chaque mâchoire dans les cas où la couronne de la molaire
inférieure regarde en avant, avec son bord postérieur un peu plus élevé
que l'antérieur.
Les roues de corindon destinées à l'usure des dents minérales réclamée
m m
pour leur adaptation varient de C ,012 àO^OÎô ou ,10 de diamètre; elles
doivent avoir beaucoup de mordant, être tenues constamment humides et
10