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148 DENTIERS AVEC PLAQUE D'OR.
un morceau d'ardoise ou de porcelaine jusqu'à ce que le li-
quide arrive à une consistance crémeuse.
[Il importe d'employer de l'eau distillée ou de pluie, l'eau
dure rend la soudure impure et lui nuit dans une certaine
mesure ; l'ardoise pour frotter le borax a le même inconvé-
nient. Il faut se garder de mettre une trop forte proportion
de borax ; il en faut moins pour l'or que pour l'argent. Quant
au maniement de la chaleur, voyez les conseils que nous avons
donnés au chapitre m.]
La soudure doit se placer avec soin dans tous les points qui
en réclament, de manière à ne pas avoir besoin d'en ajouter
lorsqu'on a chauffé la pièce; après avoir tout disposé convena-
blement onmetla pièce dans un fourneau à main et on la chauffe
graduellement; on peut alors enlever le couvercle du four-
neau et appliquer la chaleur à l'aide du chalumeau jusqu'à
ce que la masse prenne une couleur rouge clair; en ce mo-
ment, en dirigeant bien la flamme du chalumeau, on fera couler
la soudure dans toutes les directions voulues. Au lieu de ce
mode d'opérer, on peut encore retirer du polastre la pièce re-
vêtue du plâtre lorsqu'elle a pris une température suffisante et
la placer sur une plaque de charbon (entourée de plâtre de
Paris), puis élever alors la chaleur au moyen du chalu-
meau.
Toutefois, le premier procédé est le meilleur, à moins qu'on
n'ait à souder qu'une pièce très-petite.
Pour les dentiers complets on se conduit d'après les mêmes
règles et l'on applique les mômes modes de procéder que
pour les séries partielles; toutefois il est nécessaire d'adopter
quelque moyen pour empêcher le mélange de plâtre et de
sable de se briser quand on chauffe la pièce dans le fourneau
ou pendant l'opération de la soudure.
Certains opérateurs embrassent les dents de deux ou trois
tours de fil de fer ou de cuivre avant de les revêtir du mélange
plâtré ; d'autres emploient une bande de cuivre dont la forme
se rapproche quelque peu du contour gingival pour offrir ainsi