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SECTION IX

CI1UIX ET ADAPTATION DES DENTS MINÉRALES.

C'est ici plus qu'en aucune partie de son œuvre que le chi-
rurgien-dentiste trouve vraiment l'occasion de déployer la
rectitude de son jugement et son sentiment artistique.
La nature demande à être imitée, mais non servilement co-
piée. Sans oublier l'utilité, il ne faudrait pourtant pas lui
sacrifier l'apparence et la beauté : mais, avant tout, il importe
de songer aux services que les dents rendent à l'économie.
Chacune des conditions voulues peut s'accomplir par l'exer-
cice des facultés auxquelles nous avons fait allusion en com-

mençant ce chapitre.
Dans les cas partiels, il importe par-dessus tout que la forme
et la texture des dents soient reproduites dans leurs subs-
tituts artificiels, aussi bien que les simples qualités de cou-
leur et de nuance. Les premières sont les indices de l'indivi-
dualité, les dernières ne sont qu'une pure affaire de tempé-
rament et sont sujettes à variation dans l'organe naturel.
La reproduction des difformités qui existaient dans la bou-
che par suite de malformation ou d'irrégularités dentaires
est un point délicat et qui demande de la réflexion. Après
s'être donné beaucoup de mal pour rester fidèle à la nature,
combien trouverait-on de personnes assez instruites pour
apprécier les difficultés qu'il a fallu surmonter et le mérite de
l'œuvre? Lors donc qu'on veut imiter les défauts des organes
naturels dans les dents artificielles, il faut le faire avec beau-