Page 112 - My FlipBook
P. 112
PLAQUES A SUCCION.
entre les parties, l'air est exclu de la manière la plus parfaite
possible ; cela étant, la force d'adhésion produite par les cham-
bres à air (où il est impossible d'obtenir l'épuisement total de
ce fluide) ne saurait jamais être comparable à la force d'adhé-
sion donnée par la surface entière de la plaque, a la condition
qu'elle soit construite avec assez de perfection pour ne pas
laisser pénétrer l'air sous l'un de ses bords.
Lorsqu'on épuise l'air contenu dans une clef forée et qu'on
l'applique en même temps sur la muqueuse buccale, le tissu
pénètre dans le canon et y est retenu avec une force suffi-
sante pour supporter le poids de la clef pendantquelquetemps.
Yoilà une expérience bien simple, dont nous allons tirer de
précieux enseignements. Les tissus muqueux etsous-muqueux
entrent dans la clef, parce que les liquides qui les pénètrent,
soumis à la pression atmosphérique dans tous les autres
points, refluent vers celui qui correspond au vide produit par la
soustraction de l'air. C'est la mollesse et la mobilité des tissus
d'une part et de l'autre la forme du pourtour de l'orifice qui
règlent l'étendue de pénétration de la membrane dans la clef.
L'examen de ces deux points, ainsi que la recherche de la cause
qui fait tomber la clef au bout d'un certain temps, nous rendra
parfaitement compte du mode d'action des chambres à air,
appliquées à la rétention des pièces de prothèse.
1° L'étendue ou la rapidité avec laquelle un vide partiel est
rempli par un tissu mou avec lequel on le met en contact, dé-
pend de la mobilité de ce tissu. Nous disons un vide partiel,
parce que le vide absolu est impossible à obtenir avec l'épuise-
ment mécanique. Si les parties liquides qui donnent la mol-
lesse aux tissus muqueux étaient parfaitement libres de leurs
mouvements, la cavité serait remplie instantanément, quelle
qu'en soit la profondeur. Des parties aussi mobiles que la lan-
gue et les lèvres cèdent facilement à cette pression des liqui-
des, mais la membrane muqueuse de la crête alvéolaire et du
palais, adhérant assez solidement aux os, remplissent la cavité
avec plus de lenteur revenons à l'expérience de la clef, si l'on
;