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jjS Le Chirurgieîi
point l'émail ^ & en enlèvent une grande
partie ; c'tfi une faute très-conjidéra'
ble , & dont Us perfonnes qui fe mettent
entre leurs mains font bientôt la victime^
puifque peu de tems après leurs dents fe
gâtent ù' leur font des douleurs infup-
portables.
Depuis le tems que je m'applique
uniquement à la connoiflànce des ma-
ladies des dents <3c à leur guérifon , je
n'ai jamais remarqué que les Dentifles
,
que l'Aursur nomme Arracheurs de
dents y ayent enlevé l'email des dents
avec les inflrumens qui lervent à les
nettoyer puifqu'il n'y a point de tran-
,
chant qui ne cède & qui ne s'émoulFe
contre la réfiflance que lui fait l'émail
par fa folidité qui égale prefque celle
,
du diamant. De tous les inilrumens
je ne connois que la lime qui puilTe
enlever l'émail des dents , & encore
eft ce avec bien de la peine , puifque
cette même iiiiie efl bientôt émoullée
pour peu qu'on la faife
& même ufée ,
fervir à cet. ufage.
Ce n'ell donc pas l'effet des inflru-
mens qui fervent à nettoyer les dents
qu'il faut craindre , mais bien plutôt
l'effet des remèdes contraires (5cprinci<-
palement de ceux que l'Auteur enfeigne