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Le Chirurgien
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fépare & quitte la dent j comme la pêche
quitte le noyau,
La rouille eft une forte d'ordure &
de crade nuifible & adhérente qui
,
s'engendre fur le fer & l'acier , lorf-
qu'ils font mouillés & qu'on ne s'en
fert pas & qui à la fin ronge ces mé-
,
taux. Elle ne fe fépare du fer qu'en
caufanc une déperdition de fubftance à
Ja mafl'e méritllique rouillée , dont la
furface refle raboteufe & inégale.
Il n'en eft pas de même du tartre ni
de la dent. Le tartre ne pénètre point
Ja furface émaillée de la dent, qui eft:
un corps lifte, ferré & extrêmement
dur. 11 fe fépare prefque toujours de fa
furface émaillée fans l'intérelTer en au-
cune manière , & fans la rendre par
conféquent raboteufe & inégale : de
plus, cette féparation ne fe fait pas avec
la facilité que l'Auteur le prétend. Le
tartre ne quitte pas la dent comme la
pêche quitte le noyau ; au contraire le
tartre eft le plus fouvent fi adhérent à
la furface du corps de la dent , qu'on
ne peut l'en détacher qu'avec beaucoup
de peine , & même par parcelles.
L'examen analytique & phyfique de là
rouille du fer , de la dent & des corps
tartareux qui s'y attachent , détruit