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Le Chirurgien
32.
quelquefois les limer de nouveau : on
doit les féparer de manière qu'il relie
,
au niveau des gencives une portion des
dents qui ne Ibit point limée, afin que
ces dents fe fervent mutuellement d'ap-
pui, & que leur féparation fe maintienne
toujours égale. A l'égard des dents qui
ne font pas ferrées auprès de la gencive,
on fera leur féparation un peu plus
grande.
Lorfque les dents molaires font gâ-
tées jufques dans le centre de leur épaif-
ieur que la carie pénètre jufqu'auprès
,
de leur cavité , & qu'elles font extrê-
mement fenfibles, on doit fe difpenfer
d'ôter tout ce qu'il y a de carie , de
peur de découvrir les nerfs - le remède pire que le mal.
Il" n'en eil pas de même des dents
canines & incii^ives : quoiqu'elles foient
cariées jufques dans leur cavité, on
peut \qs limer jufques-là &: même en
oter toute la carie, quand même elle
iroit jufqu'à découvrir leurs vailTeaux ;
parce que ces dents, n'ayant qu'une ca-
vité ou canal, la liqueur qui s'y épan-
che, prend bientôt fon ilTue après cette
opération, & ne caufe ordinairement
plus de douleur.
Si Iqs dents font tournées de côté
,
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