Page 58 - My FlipBook
P. 58


50 Le Chirurgien
les dents , ne croyent pas qu'il foit pof-
fible d'ôcer la carie avec d'autres inf-
trumens qu'avec la lime ; c'eil pourquoi
ils s'^n fervent en toutes fortes d'occa-
fîons jufqu'à ce qu'ils aient emporté
,
toute ia carie ; mais cela ne fe peut faire
,
fans altérer le tiflu de la dent , fons en-
dommager beaucoup la partie faine, &
fans la rendre foible en ia rendant trop
mince.
Il y a d'autres Dentiftes, qui dans
,
l'intention de bien ménager les dents/
n'y font fou vent qu'une petite fépara-
tion , y laillant la plus grande partie de
la carie, laquelle s'augmente infenfible-
menc dans ia fuite à un tel point, que
fi l'on n'y remédie , la dent périt & la
féparation devient inutile. C'efl; pour-
quoi il eil également dangereux de faire
des féparations trop petites en lailTanc
ce qui eH gâté, ou de les faire trop
grandes en altérant les dents.
Pour éviter ces deux extrémités , il
faut faire des féparations proportion-
nées à l'étendue ôc à la profon leur de
Ja carie , & au volume de la dent : il
faut aufll ôrer la partie cariée de la dent
avec de petites rugines un peu courbes
ôc bien tranchantcsj de même que celles
   53   54   55   56   57   58   59   60   61   62   63