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mèches d'un tampon imbibé de la même solution et ferme
la cavité au moyen de coton imbibé d'une solution alcooli-
que résineuse concentrée.
M. de Marion a réuni quarante deux observations et
n'a éprouvé que six insuccès.
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Le D Schreier, de Vienne, a proposé le potassium et le
sodium pour rendre le contenu ichoreux des canaux radi-
culaires inoffensif, par sa décomposition chimique.
Après avoir nettoyé la cavité pulpaire et exposé d'une
manière parfaite l'orifice du canal, la digue est mise en
place. Un tire -nerf, chargé de la préparation de potas-
sium sodium, est alors introduit dans le canal, il se pro-
duit un dégagement abondant de matières grasses avec un
bruissement de bulles gazeuses. Que s'est-il passé? Les
deux métaux alcalins, insérés dans le canal arrivent au
contact d'un liquide aqueux et le décomposent avec déga-
gement de chaleur. L'oxygène se combine avec le potas-
sium et le sodium, l'hydrogène est mis en liberté et la
soude et la potasse s'unissent avec les corps gras pour
former des savons.
On recommence plusieurs fois de suite la même opéra-
tion et au bout de peu de temps le contenu du canal sera
transformé en une masse solide qui adhère à l'extracteur.
M. Bonnard se sert comme antiseptique de Veau chlo-
roformée en solution à 10 pour 100 *.
Dès le début, on fait des injections nombreuses d'eau
chloroformée dans les canaux radiculaires, afin de les
débarrasser des parcelles de débris alimentaires et des
produits de décomposition qui pourraient y exister, puis
Odontologie, décembre 1894.
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