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action mécanique. Il en est autrement lorsqu'elle a subi
des poussées inflammatoires : elle peut alors passer de
rose clair au rouge vif dans la pulpite aiguë pour arriver
au rouge violacé dans la pulpite chronique, ou même au
gris sale, indice d'un commencement de décomposition.
La tuméfaction de l'organe pulpaire accompagne le
plus souvent son changement de coloration. La pulpe peut
même faire saillie par le pertuis de la chambre pulpaire.
Quelquefois, cette hernie devient très volumineuse et peut
même remplir la cavité de la carie, ce qui a permis de la
confondre avec les végétations gingivales qui sont une
forme d'inflammation chronique de la pulpe. La dentine
est en général insensible au contact des instruments, mais
si l'organe pulpaire est comprimé, le patient accuse une
vive douleur. Ces souffrances sont paroxysmales, spon-
tanées ou déterminées par des causes extérieures physi-
ques ou chimiques. A chaque crise l'inflammation pro-
gresse et détermine une mortification partielle de l'organe.
Chaque individu réagit d'une façon différente aux im-
pressions nerveuses. Chez certains sujets, la dénudation
de la pulpe peut passer inaperçue, tandis que chez d'autres
les changements thermiques sont nettement perçus. Dans
la production de cette douleur, on doit considérer le siège
de la cavité qui protège plus ou moins l'organe contre les
influences extérieures. Il est à remarquer que la douleur
est généralement mal localisée par le patient. Le praticien
doit examiner avec soin et ne pas s'en rapporter aux indi-
cations qui lui sont fournies, car souvent les dents incrimi-
nées par le malade ne sont pas les vraies coupables.
Ce manque de localisation exacte se comprend facile-
ment si on sait que la douleur s'irradie dans les régions