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SECTION XI


BASE CELLULOÏDE.



En 1871, la Compagnie Albany Dental Plate a pris des bre-
vets et a expédié des échantillons d'une nouvelle base pour
les dents artificielles. Cette composition consiste, dit-on, en
collodion solidifié, préparé d'une manière particulière. C'est
en réalité une combinaison de coton-poudre et de camphre,
et les indications données dans le brevet nous apprennent que,
« pour fabriquer le collodion destiné à ces plaques dentaires,
les inventeurs préfèrent employer au moins 50 parties en
poids de camphre pour 100 parties de coton soluble (on
peut mettre une plus forte proportion de la première sub-
stance); on obtient ainsi un produit plus plastique qu'avec
une moindre quantité de camphre. Le collodion préparé de
la sorte se fait en plaques, d'épaisseur appropriée, auxquelles
il est préférable de donner une forme approchant de celle des
plaques dentaires achevées en les soumettant à une certaine
pression dans des moules chauffés. Arrivées à cet état, les
plaques doivent être parfaitement desséchées dans un séchoir
dont la température ne saurait dépasser 82° cent., le degré de
chaleur le plus convenable pour expulser le camphre employé
à titre de dissolvant oscillant entre 65° et 82°. Une température
excédant de beaucoup 93° dilaterait la matière et la rendrait
poreuse et friable. Les plaques une fois bien desséchées, tout
en étant à l'abri du retrait, conservent encore la propriété de
devenir plastiques sous l'influence d'un degré déterminé de
température et peuvent se mouler facilement suivant la forme
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