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DENTIERS AVEC GENCIVE ARTIFICIELLE CONTINUE. 131
vant les exigences particulières du cas. Puis on les recouvre
d'une mince couche de plâtre détrempe dans l'eau en consis-
tance de crème. Lorsque celte couche s'est bien solidifiée, on
la recouvre ainsi que la plaque d'une seconde un peu plus
épaisse et plus plastique que la première et composée de plâtre
et d'asbeste délayés avec de l'eau. Un moyen commode d'ap-
pliquer ce revêtement secondaire consiste à renverser le mé-
m m
lange du vase sur une plaque d'étain ayant de ,10 à , 12
de côté, de manière à former un cône dans lequel on enfonce
doucement la plaque avec les dents dirigées en haut, jusqu'à la
distance de m ,023auplus delà plaque d'étain. Puis avec une
spatule on relève le mélange sur les dents pour leur constituer
une enveloppe incapable de se gercer dans l'opération de la
soudure. On peut se servir de sable pour mélanger avec le
plâtre dans cette opération, mais je crois l'asbeste préférable.
« Quand le revêtement a pris une dureté suffisante, on en-
lève la cire et l'on adapte un rebord de platine au côté lingual
des dents, au-dessous des broches ainsi qu'à la plaque fonda-
mentale. Cela fait, on recourbe les broches des dents sur le
rebord et on les soude avec de l'or pur, ou avec un composé
d'or et de platine, en même temps que le rebord est soudé à
la plaque. Ce rebord, qui forme la doublure intérieure des
dénis, a d'ordinaire à peu près l'épaisseur de la plaque, sur
laquelle celles-ci sont fixées, c'est-à-dire, qu'elle répond aux
n° 28 ou 30 (du calibre américain) ; mais, lorsque le cas ré-
s
clame une force plus qu'ordinaire, on doit se servir d'un re-
bord d'une épaisseur double ou triple. Cette précaution peut
devenir nécessaire clans les cas où les dents molaires naturelles
ont une implantation solide dans la mâchoire opposée et
doivent résister à la pièce artificielle ou lorsqu'un effort exa-
géré est amené à porter sur les dents artificielles. Pour arriver
à de bons résultats, le dentiste a besoin de prendre en consi-
dération toutes les circonstances ou conditions de chaque cas
particulier, et l'exécution du travail réclame l'exercice de son
meilleur jugement.