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DENTS DE PORCELAINE. .
ciale> et une expérience considérable pour arriver à un étal
satisfaisant, puis quand le travail est terminé de manière à
ravir le chirurgien dentiste, il n'est pas estimé par la personne
pour qui il a été préparé, à cause principalement de son poids
extrême. Ces remarques s'appliquent surtout à ce pays, où
l'instruction des malades n'est pas à la hauteur des ressources
et de la capacité du praticien ; aussi ce genre de travail se
fait-il ici rarement, si on le compaie avec les États-Unis par
exemple. Là il est beaucoup plus à la mode, d'une part, pro-
bab'ement, parce que c'est dans cette contrée qu'il a été in-
venté, et d'autre part aussi par suite de la plus grande bonne
volonté des malades américains, qui consentent à endurer de
l'incommodité et môme un désagrément passager, pour obte-
nir un résultat parfait.
r
C'est au D Allen (1) que revient l'honneur de cette inven-
tion, aussi emprunterai-je les propres expressions dont s'est
servi l'auteur pour décrire l'opération et telles que les rapporte
r
l'ouvrage du D Richaidson.
Mode de procéder du o r Allen. — Les descriptions sui-
vantes empruntées au D r Allen représentent un exposé clair
et précis des manipulations qu'il exécute pour la construction
des dentiers artificiels avec gencives continues.
« La plaque ou base se compose de platine ou de platine et
d'iridium. Lorsqu'elle a été adaptée convenablement à la bou-
che et qu'on y a placé la cire pour prendre l'articulation
comme avec les plaques ordinaires, on y dispose les dentssui-

(1) Comme nous le disions plus haut, le véritable inventeur de ce genre
de travail est Delabarre; on en trouvera la description dans un ouvrage
publié par lui, à Paris, en 1820: « Traité rie la partie mécanique de l'art
du chirur(jien-deulis!e ». Les prétentions du D r Allen ont donné lieu à une
foule de procès et ont provoqué une grande agitation en Amérique, il y a
une vingtaine d'années. Aujourd'hui, il paraît prouvé que la formule pu-
bliée par M. Allen lui avait été vendue par un pauvre potier allemand,
dont il avait exigé le secret. Telle est du moins l'opinion de M. Robert
H'"j)burn Monthly Re> iew of Dental Surgen/, vol. I, n° 8.)
Noie du traductew
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