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i6i Le Chirurgien
conflruite de façon que je l'ai imagi-
née, & telle que je vais la décrire,
s'ajufte à la mâchoire fiipérieure , de
manière qu'elle peut fervir aux mêmes
ufages auxquelles fervent les dents na-
turelles.
Pour parvenir à la conllrudion de
cette pièce , ou dentier artificiel à ref-
fort , il faut examiner la quantité de
dents qui reftent à la mâchoire infé-
rieure, leur volume, leur ficuation ,
& les dimenfions des gencives, tant
en dehors qu'en dedans ; afin qu'ayant
bien pris les mefures requifes , l'on
puifle faire avec juflelîe la pièce qui
doit embrafler les gencives, tant anté-
rieurement que poftérieurement, &
,
qui doit palTer par-defTus les dents,
en fe joignant aux extrémités de l'un
Se de l'autre demi- cercle.
Enfuite on fait fabriquer deux lames
d'or ou d'argent, larges d'environ une
ligne 6c demie , un quart de ligne : ces deux lames
ainfi fabriquées fe recourbent !"ur leur
face la plus large pour en faire deux
efpeces de demi-cercles qu'on ajufte
,
l'un à la face intérieure , Si l'autre
à la face extérieure des gencives
de la mâchoire inférieure. La lame qui
forme le demi-cercie extérieur, doit