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Dentiste.
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cîe force, ne peut prefque pas y faire
d'imprefîîon , & que la meilleure lime a
de la peine à y mordre. Quand même
il feroic vrai que les inflrumens de fer
ou d'acier, appliqués aux dents, fe-
roient capables de les gâter , cela ne
pourroit arriver que par l'ufage trop
fréquent que l'on en feroit; ce qu'on
ne doit pas craindre , lorfqu'on ell encre
les mains d'un habile Dentiflie.
On pourra peut-être m'objecfler qu'il
y a des perlonnes qui, après s'être fait
nétoyer& accommoder les dents, n'en
ont pas été plus foulagées ; que quel-
ques-uns même s'en font trouvés plus
mal qu'auparavant. A cela je réponds
c]ue la faute n'en doit pas être rejetée
fur l'opération, mais fur la négligence
des perfonnes qui ont attendu trop
long-tems.
11 n'y a rien que l'on appréhende
tant que de faire toucher à l'es dents ;
c'cfl ce qui fait qu'on néglige d'en
avoir foin ^ & de-là vient que piuficurs
ne s'apperçoivent qu'elles fe gâtent
,
que lorfquc la maladie a pénétré juf-
qu'aux parties qui les rendent fenlibles
;
ils ne penfent à y faire toucher
ainfi ,
,
que lorfque la maladie e^ parvenue à un
telcrlcgré, qu'elle eft prefque incurable.
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