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P. 28
Le Chirurgien
1
reufes qu'on ne doit point les entre-
,
prendre, que par-là on déchaufle les
dents, qu'on les ébranle, qu'on ôte
Jeur émail j qu'on les gâte, 6c qu'après
tout, ces opérations font inutiles.
Pour détruire une erreur fi grofïiere,
il uiffit d'y oppofer l'expérience. Nous
voyons tous les jours qu'après avoir
,
bien nétoyé les dents , &: en avoir ôté
la caufe qui enrretenoit le mal, la dou-
leur cefié ordinairement peu de tems
après : nous voyons de même qu'ayant
été bien plombées & féparées à pro-
pos , elles ceiTent pareillement de fe
gâter : d'ailleurs , (i l'on fe donne la
peine de jeter les yeux fur ce que j'ai
dit dans le voltime précédent, touchant
la carie page 15-^ 5c fuivantes, SlIq
,
tartre des dents, page 177 oc fuivan-
tes, on y trouvera de quoi fe détrom-
per de femblables erreurs, & de quoi
détruire la terreur mal fondée de ceux
qui ne fauroient voir approcher de leur
bouche aucuns inftrumens , fans que
leur imagination n'en foit révoltée.
Quelle idée faulfe ôc bifarre faifîc
ces efprits induftrieux à fe troiriper
eux-mêmes : ils appréhendent que les
inllrumens n'enlèvent l'émail de leurs
dents, tandis que le buiin pouffé même
1
reufes qu'on ne doit point les entre-
,
prendre, que par-là on déchaufle les
dents, qu'on les ébranle, qu'on ôte
Jeur émail j qu'on les gâte, 6c qu'après
tout, ces opérations font inutiles.
Pour détruire une erreur fi grofïiere,
il uiffit d'y oppofer l'expérience. Nous
voyons tous les jours qu'après avoir
,
bien nétoyé les dents , &: en avoir ôté
la caufe qui enrretenoit le mal, la dou-
leur cefié ordinairement peu de tems
après : nous voyons de même qu'ayant
été bien plombées & féparées à pro-
pos , elles ceiTent pareillement de fe
gâter : d'ailleurs , (i l'on fe donne la
peine de jeter les yeux fur ce que j'ai
dit dans le voltime précédent, touchant
la carie page 15-^ 5c fuivantes, SlIq
,
tartre des dents, page 177 oc fuivan-
tes, on y trouvera de quoi fe détrom-
per de femblables erreurs, & de quoi
détruire la terreur mal fondée de ceux
qui ne fauroient voir approcher de leur
bouche aucuns inftrumens , fans que
leur imagination n'en foit révoltée.
Quelle idée faulfe ôc bifarre faifîc
ces efprits induftrieux à fe troiriper
eux-mêmes : ils appréhendent que les
inllrumens n'enlèvent l'émail de leurs
dents, tandis que le buiin pouffé même