Page 238 - My FlipBook
P. 238
lS8 Le CHIRURGIEN

faines, & qui n'ont jamais été dépla-
cées; c'efi pourquoi il ne faut point né-
gliger: lorfque la dent n'efl point trop
gâtée
, de la remettre dans Ton alvéole ,
lorfqu'on l'a ôtée par méprife , ou que
la violence de la douleur nous y a obli-
gé ; puifque l'on peut par là guérir le
malade , & lui rendre la dent. Cette
opération réufîlt fort bien aux incifives
ôc aux canines, 6c bien fouvent aux pe-
tites molaires , lorfqu'il n'y a pas trop
d'écartement.
Elle a réuffi tant de fois , que je fuis
étonné qu'il y ait encore aujourd'hui
des Auteurs ôc des Praticiens qui la
prétendent impolTible : on peut voir
au chapitre 50 du tome premier, quel
eft le fuccès que j'ai eu dans de fem-
blables opérations : ce qui fe trouve
fort oppofé au fentiment du célèbre
M. Dionis. Cet Auteur fuit en cela
l'opinion de M^Verduc (a) qui tient
,
que de tels faits font apocriphes , &
qu'il n'eftpas poiiîble de raffermir dans
les dents remifes 6c tranf-
les alvéoles ,
plantées. Je fuis d'autant plus 'furpris
que ces deux Auteurs fe récrient de la
"pj II ctoit Maître Chirurgien à Paris, célèbre
'Anatomifle , & Auteur de plnfieurs livres de
Chirurgie.
   233   234   235   236   237   238   239   240   241   242   243