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Dentiste. 185

qu'ils en rencontrent qui leur paroifTenc
difficiles àôter, ils rengainent bien- vite
leur épée,avec la pointe de laquelle ils
fe vantoienc de les ôter, & remettent
ainfi dans le fourreau tous les coups
adroits , dont ils font parade dans les
Provinces, & à Paris fur le Pont-neuf,
théâtre ordinaire de ces impofleurs,
qui ayant alarmé les malades par cette
fauiïe opinion des dents œillères , les
adurent après cela que moyennant une
certaine fomme, ils ne lailTeront pas
de les guérir, <3c qu'ils ont pour leur
donc
mal , un remède immanquable ,
ils polTedenreuxTeuls le fecret : les ma-
lades qui ont la foiblefTe de les croire
,
fe trouvent à la fin les dupes de leur
pratique téméraire, aulli-bien que de
leur mauvaife théorie.
Afin de détromper le vulgaire au fu-
jet des dents œilieres, je me fens obli-
gé d'avertir que j'en ai tiré un grand
nombre, fans qu'il foit arrivé aucuns
des accidens dont on fe laiflé ordinai-
rement intimider , même fans m'ctre
apperçu, qu'il arrive plus d'accidens à
ces fortes de dcnrs-làj qu'aux autres.
Les Praticiens & les Auteurs de bonne
foi ont obfervé la même chofe.
Pour éviter la fradure de l'alvéole.