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Dentiste. iSi
nommons prothefe: on a quelque peine
à s'accoutumer les premiers jours à l'u-
fage d'un bras , d'une jambe & d'un œil
artificiel; mais infenfîblement on s'y
habitue, 6c même en peu de tems. La
néceflité de réparer ce qui nous man-
que, ou par un accident, ou par un
défaut de nature, nous met bientôt dans
cette habitude qui agit li fortemenc
,
en nous que ces pièces artificielles
,
nous paroiliéntdans la fuite comme na-
turelles.
Que les chofes dont l'ufage ne nous
efl: pas familier, & qui nous paroiiïenc
d'abord étrangères, ne nous rebutenc
donc point : l'incommodité qu'on en
peut reffentir pendant les premiers
jours , n'ell que padagere , & qu'une
circonftance néceflairement annexée au
défaut de l'ufage ; à moins que cette
incommodité ne provînt de l'incapa-
cité & du défaut de l'artirte, qui au-
roit mal fabriqué les pièces dont il
s'agit, n'ayant pas bien obfervé toutes
les circonftances que j'ai exademenc
rapportées.
Avant que j'euffe réduit en pratique
les idées que je viens de communiquer,
on s'étoit non-feulemeac fervi deref-