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vin , fur les cendres chaudes : la trom-*
perie n'ayant pu demeurer long-tems
ils ont appliqué fur chaque
cachée ,
côté des feuilles d'étain ou de plomb
battu , une feuille d'or, 6c les ont fait
payer comme de l'or pur.
On ne peut employer le plomb ou
l'étain pour remplir les cavités cariées
des dents, à moins qu'il ne foit aupa-
ravant battu en feuille : pour s'en fer-
vir dans le cas que nous allons pref-
crire , on doit en avoir de trois fortes.
Le premier, de l'épaiffeur d'une feuille
de papier ; l'autre , un peu moins épais ;
& enfin, un troifieme^ encore moins
épais que ce dernier.
Quoique je me ferve fouvent du mot
de plomb, pour remplir les dents creu-
£es ou cariées , l'étain fin battu eft à
préférer : les miroitiers s'en fervent
pour éramer ou mettre leurs glaces au
teint. On doit toujours choifir les plus
minces feuilles de celui-ci.
Pour introduire ce plomb , on le
coupe par petites lames plus ou moins
,
félon
longues, plus ou moins larges ,
l'étendue de la cavité de la dent cariée.
On évite, autant que l'on peur, que
ces lames foient de plufieurs pièces ;
parce qu'elles tiennent mieux & durent